Demeure Belad

Messages : 218 Date d'inscription : 29/11/2008 Localisation : Millau

Belad était domicilié à Millau, dans le comté de Rouergue.

L'économiste Belad avait pour tous vous dire, la plus grande, la plus spacieuse des propriétés de la ville! Elle se composait de deux parcelles, une de taille semblable aux autres bourgeois (habitants des bourgs (villes) et non des riches) et une autre d'un terrain des plus expansif. Il en était fier, très fier, c'était le n°39 dans le quartier du Musée. Il y avait donc deux n° 39. N'avez plus qu'à aller voir le cadastre pour mieux vous situer.

C'est donc au milieu de ce quartier du Musée, et par ailleurs près du centre de la ville que Belad dors. Car Belad dors beaucoup, qu’elle feignasse cette bête là ! Il vivait dans la grande demeure, la petite étant réservé pour d’autre situation.

Cette grande demeure alors, qu’en est-elle ?!

L’ombre de la battisse cache toute la rue dans sa largeur, certains voisins sont même partis à cause de l’ombre continuelle, effectivement le bâtiment se compose de deux grands étages en plus d’un grenier… Sans parler de la cave, mais je ne suis pas sur qu’elle y change quelque chose. Allez, on rentre ? Mais discrètement alors, comme une mouche. On n’a qu’à passer par le grenier.

[Grenier]

[Second]

[Premier]

[Sous-sol]

Quant à l’autre demeure… Si l’aventure vous mène dans la nuit à passer devant cette étrange maison si sombre la journée, peut-être entendrez vous des bruits étranges mais ô combien agréables parmi les ombres dansantes sous les lumières chatoyantes. Si vous ne savez pas ce qu’il s’y passe, que vous n’y êtes jamais entré, posez donc la question au propriétaire, Belad.

Messages : 10 Date d'inscription : 17/03/2009

Meval était déjà venue à Millau quelques temps auparavant, elle y avait fait de charmantes rencontres, et avait aussi côtoyé Belad lors de quelques soirées. Il lui avait même proposé de passer une nuit, la dernière de son séjour, dans sa grande demeure. La proposition semblait intéressante, surtout qu'il possédait deux maisons bien distinctes l'une de l'autre. Malgré cela, elle avait refusé, sachant pertinemment qu'elle aurait bien du mal à rester seule dans une demeure qu'elle ne connaissait pas, non loin de l'homme pour qui naissait dans son cœur des sentiments encore inconnus.
Elle n'avait donc visité la propriété que de loin, admirative devant tant d'espace. Espace, symbole de liberté dans son esprit torturé.
De retour à Millau pour une courte halte, elle avait espéré très fort revoir Belad. Elle n'avait pas manqué, lors de son arrivée en ville, de passer par le lac, et de suivre les chemins menant, presque inconsciemment, à la magnifique demeure de celui ci. Elle espérait l'y apercevoir.
Personne ne semblait bouger. L'aube pointait à peine et le soleil encore bien pâle rendait l'intérieur de la maison un peu plus visible. Rien, personne.
Elle resta un long moment, à regarder les deux bâtisses, l'une après l'autre, ne pouvant s'empêcher de les comparer et d'essayer de deviner laquelle pouvait le mieux refléter la personnalité de Belad. L'une sombre, l'autre plus lumineuse, lui si chaleureux et en même temps si distant... Peut être représentaient elles tout simplement toutes deux ce qu'était cet homme ici bas.
Le soleil était déjà un peu plus haut dans le ciel lorsqu'elle se décida à bouger. Elle devait se rendre au lac pour y pêcher de quoi se nourrir et irait ensuite en taverne, à la rencontre des habitants qui l'avaient si bien accueillie la fois précédente.

Messages : 218 Date d'inscription : 29/11/2008 Localisation : Millau

Belad rentrait du marché, le soleil s’était à peine levé. Il avait sous le bras un paquet bien ficelé, et de sa poche dépassait une lettre, encore une affaire juteuse au vue de son sourire. L’économiste marchait tranquillement le long de la rue en remontant chez lui, c’est vrai se disait-il, il n’y a pas beaucoup de monde en ville à Millau, c’est souvent trop calme. Heureusement que le marché lui regorge de tout, même de gens.

Belad s’arrêta au coin de la rue quant-il aperçu Meval qui regardait pensive sa maison. Il la vit regarder par les fenêtre âme qui vive, il ne pu s’empêcher de sourire et continua de la regarder ainsi, sans bouger. Mais au moment où, elle avait l’air de se décider à partir, il lui lança amusé :

- Et en plus de ça vous êtes curieuse !

Belad détacha alors un grand sourire. Peut soucieux du reste, Meval était pour lui une femme à la fois si compliquée, si éloigné, et si proche de lui… Bien sur le paysans économe qu’il était n’avait jamais vraiment compris grand chose au femme, mais cette voyageuse ne lui arrangeait pas les choses, elle partait, elle revenait, repartait, reviendrais… Mais à chaque foi, elle rapprochait de plus en plus de Belad, malgré ses voyages incessants, et ses doutes continuels…

- Belle battisse n’est-ce pas ? Très solide en plus.

Belad se rapprocha de sa demeure pour un tapoter le mur.

- Je suis sur que vous vous posez de multiple question sur cette propriété. Je pourrais peut-être vous la faire visiter… ? A moins que n’avez qu’une intension malsaine de me voler… Fait-il avec un sourire moqueur. C’est vrai vous avez déjà fais plus de prison que moi…

Il fallait l’avouer que Belad avait disons un humour particulier…

Messages : 10 Date d'inscription : 17/03/2009

Meval se préparait à repartir, ne pouvant lâcher du regard la demeure de Belad, lorsqu'elle entendit une voix si familière... Belad ! Son coeur se mit à battre plus vite dans sa poitrine au son de cette voix ancrée dans sa mémoire. Belad ! Il était là ! Elle ne put s'empêcher d'esquisser une sourire. Elle se retourna et le vit, posté là à la regarder, l'air amusé. Le sourire qui se dessinait sur le visage de celui ci rappelait encore plus à Meval à quel point il avait pu lui manquer.
Il était étonnant de la part de cette femme de s'attacher aussi fort et aussi vite à un homme. Elle même avait d'ailleurs beaucoup de mal à comprendre ses propres réactions. En temps normal, elle se serait enfuie, le plus loin possible, pour être sûre de ne pas souffrir, et cela, dès l'apparition des premiers frémissements, premières envies de se retrouver avec lui.

Elle scrutait son visage lorsqu'il s'approcha d'elle, espérant y lire quelques réponses aux questions qu'elle se posait depuis leur première rencontre, espérant lire dans ses yeux une invitation à un quelconque voyage à deux, un repos de l'esprit et de l'âme, un repère pour l'amour, la douceur et la tendresse.

Il lui proposa de visiter les bâtisses, si elle n'avait pas l'intention de le voler. Le voler ! Mais quelle idée ! Il est vrai qu'elle avait déjà séjourné deux fois en prison, mais seulement parce qu'elle n'avait pas en poche de quoi payer la taxe de l'hôtel. D'ailleurs, cela lui rappelait qu'elle avait toujours les poches aussi vides... Et l'estomac aussi... Non ! Si elle devait voler quelque chose à Belad, ce ne serait pas des biens matériels... mais quelque chose de plus précieux pour elle...

Elle sourit à cette idée...

Visiter ! Quelle belle idée. Je n'en ai pas pris le temps lors de mon dernier passage... Mais cette fois, c'est différent. J'aimerai bien, si vous le permettez, bien sur, commencer par la plus petite.

Meval se sentait attirée par la maison qui semblait la plus frêle. Peut être parce que quelque part, elle lui ressemblait tellement. Forte à l'extérieur, et si fragile à l'intérieur...

Meval passa son bras sous celui de Belad. Le contact de sa peau la fit frissonner, elle ne put retenir un sentiment de plaisir qui montait du plus profond d'elle même. Décidément, cet homme lui faisait naitre des sentiments qu'aucun autre n'avait su faire murir. Et surtout, il l'intriguait, la désarmait, face à lui, elle abaissait ses défenses....

Messages : 218 Date d'inscription : 29/11/2008 Localisation : Millau

Alors Meval fort enthousiaste passa son bras sous celui de Belad. Il mis alors quelques minutes avant de pouvoir réagir comme si quelque chose l’empêchait de se concentrer. Il regarda alors Meval.

Pourquoi tenait-elle à visiter la petite maison en premier… Non, Belad ne pouvait pas, pas encore, ils ne se connaissaient pas encore assez, il ne pouvais pas en parler, et encore moins lui montrer, il fallait trouver autre chose pour ne lui montrer que la grande propriété.

La cloche de l’église se mit à sonner les dix heures et dispersa les pensées de cet homme mystérieux.

- J’ai une idée, si vous le voulez bien, nous allons faire autrement mais encore mieux !

Lui dit-il souriant et existé.

- C’est dans la grande maison que je vis, c’est dans la grande maison que je mange ! Et en parlant de manger, je vous invite ! C’est moi qui régale…

Aurait-il peut-être du réfléchir avant de dire cela, la cuisine n’était pas son domaine de prédilection…

- De plus, je dois encore poser ce paquet dans mon salon. Lança-t-il en lui montrant le paquet qu’il avait sous le bras.

Belad engagea alors l’avancée vers la grande porte de sa maison principale, tenant d’un bras fermement son paquet, et de l’autre timidement le bras de cette charmante demoiselle. Il fallait d’abord monter un petit escalier pour accéder à la porte.

- Voulez-vous me tenir ceci le temps que je vous ouvre ?

Il tendit le paquet à Meval, et fouilla dans sa poche à la recherche de sa clef.

Messages : 10 Date d'inscription : 17/03/2009

Belad avait refusé, pas directement cela va de soit, de faire visiter la demeure qui attirait tant Meval. Il lui avait proposé de manger tout d'abord. Bien sur, il avait dû entendre son estomac se tordre et crier famine pour lui proposer de passer à table à cette heure !
Ayant beaucoup de mal a détourner son regard de la maison qui l'hypnotisait, elle le suivit tout de même, trainant le pas en espérant qu'il changerait d'avis. Cette maison avait quelque chose de si mystérieux qu'elle aimerait en découvrir les moindres recoins... Elle était persuadée qu'elle lui permettrait d'en découvrir un peu plus sur cet homme qui l'attirait tant, lui aussi.

Belad, lorsqu'ils furent arrivés devant l'entrée de la maison principale, lui tendit un paquet, le temps de chercher ses clés et de lui ouvrir la porte. Meval tenait le paquet, le tournant dans tous les sens, essayant d'en deviner le contenu... Était ce un livre sur les finances ? Un cadeau ? Mais pour qui ?

Son esprit ne pouvait s'empêcher de retourner vers la deuxième bâtisse.

Il ouvrit la porte, et là, Meval fût surprise par la simplicité mais la chaleur qui se dégageait de cet intérieur. Il ne reflétait en rien l'âme d'un homme solitaire... Une grande pièce s'offrait à ses yeux, lumineuse, éclairée par de grande fenêtres. Un haut plafond donnait un sentiment d'espace, de grandeur. Cette pièce était partagée en deux parties : la première semblait servir à s'y restaurer, une grande table ronde pouvait y accueillir de nombreux convives. Belad devait avoir l'habitude d'y organiser des repas entre amis. Peut être un jour participerait elle à l'un de ceux ci. Elle en gardait espoir. L'autre partie, qui s'ouvrait sur le jardin par une grande porte fenêtre était destiné à la décontraction et à la lecture. Une belle cheminée prônait, où, de chaque côté était disposé une bibliothèque dont les rayonnages supportaient le poids de nombreux livres. Deux confortables fauteuils faisaient face à l'âtre.
Qu'il devait être agréable de passer les soirées d'hiver en ce lieu !

Hum ! Je suis surprise ! Je m'attendais plutôt à un endroit mal rangé, pas très entretenu. Vous m'étonnez ! Dit Meval en souriant chaleureusement à Belad.
Puis je ? lui demanda t elle en montrant les livres ?

Joignant le geste à la parole, Meval s'approcha des livres, les caressant du bout des doigts, les parcourant des yeux. Elle qui aimait tant lire avait là de quoi se satisfaire. Elle y trouva bien entendu des livres de finances, mais tellement d'autres encore...
Meval se déplaçait dans la pièce avec lenteur et grâce. Elle se sentait à l'aise dans ces lieux, en compagnie de l'homme qui l'inspirait tant. Elle se retourna vers lui, les yeux pétillants de plaisir.

Alors, que mangeons nous ? Je suis prête à dévorer, les livres même, s'il le faut !

Et elle éclata de rire, d'un rire cristallin qui résonna dans la maison, la rendant ainsi un peu plus vivante.

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Maintenant que Belad avait réussit à faire rentrer Meval dans sa demeure principale, il fallait à tous prix enlever l’idée d’aller visiter la plus petite demeure de la tête de la demoiselle. Elle ne devait savoir pour le moment, Belad ne pouvait encore anticiper ses réactions, c’était un homme prudent, il fallait donc que la curieuse soit assez distraite pour ne plus y penser.

- Livre, cadeau ? Heum… Oui, oui c’est un livre sur les finances, de grand calcul ennuyeux…

Belad sourit en disant cela, même si au fond de lui, il espérait être assez convaincant pour que Meval ne le fouille pas, et posa le paquet sur un meuble près de la cheminé. Il regarda ensuite Meval s’émerveiller devant sa bibliothèque, et ri à sa remarque sur la propreté de sa maison. Le maire était fier de sa bibliothèque, elle imposait sa taille jusqu’au plafond, et ses volumes reflétaient un savoir infini.

Meval demandait ce qu’on mangeait, Belad n’en avait hélas aucune idée…

- Faudrait aller voir dans garde manger ce qu’il y a, pour vous laisser choisir ce que vous préféreriez. Mais avant, j’ai un livre pour vous ! Dit-il subitement en souriant.

Il chercha du bout du doigt son livre en parcourant le coté gauche de l’étagère, et en levant bien haut le bras sortit un livre à couverture noisette.
Typiquement, Belad passa sa main sur le dessus de la couverture, croyant enlever la poussière. Et le tenant fermement raconta :

- C’est l’histoire d’un homme qui rêvait de voyager. Un jour il partit donc. Mais au long de son voyage il vit beaucoup de mauvaise chose, et plus que de bonne, entre les brigands, les villes désertes, les guerres, les histoires politiques, les mauvais gueux ivrognes... Un jour il décida de rentrer chez lui, là où il était né, et d’aller acheter champ et échoppe pour vivre vraiment. Il finit heureux, très heureux, moi je pense qu'il faut juste savoir où se trouve son "chez soit".

Il le tendit à Meval, avec un sourire moqueur.

Belad la regarda alors, Meval était vraiment ravissante, à chaque foi le gentilhomme sentait son cœur battre plus vite, une chaleur étrange monter en lui…

Messages : 10 Date d'inscription : 17/03/2009

Belad offrait un livre à Meval. Un cadeau de sa part était un bien plus précieux qu'il ne pouvait l'imaginer... Et cette histoire qu'il lui racontait, elle lui rappelait tant de choses...

Savoir où est son "chez soi", effectivement, cela me parait important. Pour ma part, je ne le sais pas. J'ai des attaches dans une ville, celle où je suis née, et dans une autre, pour des raisons différentes... Et je ne sais pas laquelle choisir...

Meval ne savait comment interpréter l'air moqueur qu'avait Belad en lui disant cela. Elle était perdue depuis quelques temps. Son histoire pouvait ressembler à celle de cet homme. Elle qui avait vécu des choses douloureuses dans le passé avait voulu croire que cela pouvait changer un jour. Elle s'était trompée.... Et de nouveau, elle sentait que les choses pouvaient être différentes, mais la crainte de se tromper de nouveau était parfois plus forte que tout...
Elle sourit tristement à Belad.

Je vous remercie pour le livre, je le lirai, jusqu'à la fin car j'aime les histoires qui se terminent bien. Malheureusement, cela n'arrive que dans les livres.

Meval regardait Belad dans les yeux en lui disant cela. Une lueur d'espoir au fond de ses yeux bleus allumait la petite flamme qui la faisait avancer, encore et toujours. Elle poursuivait la visite de la pièce du regard. Cette pièce renvoyait un sentiment de quiétude, de sérénité qui l'envahissait jusqu'au plus profond d'elle même. Elle s'y sentait en sécurité, elle aurait pu, s'il le fallait, se laisser aller, baisser sa garde...

Et si nous allions visiter le garde manger dit elle, espérant détourner la conversation. J'ai une faim de loup et le pain ne me dit plus rien, j'ai du en manger trop souvent lors de mon voyage. Mais, je peux aussi me contenter de fruits... Nous pourrions ainsi poursuivre la visite de votre demeure, et passer à l'autre, la plus petite... Elle m'attire, irrésistiblement.... Tout comme vous, ajouta t elle d'une voix faible

Messages : 218 Date d'inscription : 29/11/2008 Localisation : Millau

Faisant semblant de n’avoir entendu la petite remarque agréable de Meval, Belad lui sourit et en la regardant dans les yeux et lui pris le livre qu’elle avait entre les mains pour le poser sur la table.
Le gentleman lui tendit ensuite son bras élégamment et l’entraîna vers le garde manger d’un pas amusé, il passèrent derrière l’escalier et ouvrirent une porte, et Belad enchaina en retenant son pas :

- En faite, je ne suis pas un grand cuisinier, et j’ai l’habitude de manger simplement car je suis seul, et quand je fais des grands repas, des personnages de qualités viennent préparer le repas, j’ai donc heureusement du stock bien conservé, de la bonne viande de mes propres cochons, vous pouvez voir mon énorme bac à sel, où j’entrepose mes viandes et poissons et autre nourriture à conserver…

Il fit une pause déjà entrain d’ouvrir son bac à sel et des placards.

- Enfin, que voulez-vous manger? Si vous voulez, pendant que je vais allumer le foyer, je vous laisse fouiller un peu, il y a beaucoup de chose, je laisse votre appétit vous guider. Ensuite j’essayerais de vous préparer cela au mieux possible.

Belad avait repris le bras de Meval pour sentir encore une foi cette chaleur intimidante en lui, il se sentait mieux, plus souriant, plus vivant à chaque fois qu'elle posait son regard sur lui. Cela lui donnait l'envie de sauter, ou de crier, il ne comprenait pas bien, mais se ressaisit et sentit le besoin de bouger un peu pour calmer cette étrange sensation.

- Bon je vais chercher du bois dans la réserve, je reviens.

Messages : 10 Date d'inscription : 17/03/2009

Belad lui tendait le bras pour l'emmener visiter le garde manger. Elle ne pu retenir un frisson lorsque son bras passa sous le sien. Chaque contact avec cet homme lui était agréable, et lui procurait un plaisir immense. il l'intimidait aussi beaucoup, la déroutait parfois. Mais l'amusait souvent. Elle ne pu s'empêcher de se rapprocher un peu de lui lorsqu'ils se dirigeaient vers la porte, derrière ce grand escalier qui menait à l'étage.

La vue des poissons et de la viande, entreposés là, lui donna encore plus faim. Belad lui proposait de choisir ce qu'elle voulait manger et de le préparer lui même alors qu'il n'était que piètre cuisinier. Peut être devait elle prendre les choses en main, au moins, pour le repas. Et puis, cela lui ferait plaisir de préparer un diner pour lui. au moins, elle pourrait lui montrer une partie de son savoir. Le reste, il pourrait le découvrir plus tard...

Il s'apprêtait à aller chercher du bois pour allumer le foyer, elle lui dit alors :

Et si vous vous occupiez du feu et moi du repas ? Je vois là de quoi nous cuisiner quelque chose de délicieux, enfin, je l'espère... Que pensez vous de truites grillées avec quelques amandes et un peu de miel ? Et des légumes agrémentés d'épices ? Avez vous cela dans votre cuisine ? Et un peu de gingembre aussi, si ce n'est pas trop demander...

Meval avait déjà en tête le repas qu'elle allait préparer, espérant que Belad s'en délecterait et que ses papilles en redemanderaient.

Vous faites griller les truites pendant que je prépare le reste, cela vous convient il ?

Meval avait un sourire satisfait en disant cela. Elle espérait bien que cet homme si mystérieux pour elle découvre de cette manière, une partie de sa personnalité. Elle avait envie de lui plaire, et ceci, depuis leur première rencontre. Mais elle ne savait pas comment s'y prendre. Il était à la fois si proche et si distant parfois. Chaque fois qu'elle le voyait, son cœur se mettait à battre un peu plus vite et des sentiments contradictoires l'envahissaient. Elle avait envie de se laisser aller à ceux ci, tout en se retenant, de peur de souffrir de nouveau. Même si elle pouvait lire dans les yeux de Belad une certaine confiance. après tout, elle ne s'était jamais sentie aussi en sécurité qu'à ses côtés....

Elle leva son regard vers lui, attendant une réponse, et plus peut être... Ajoutant avec un petit sourire :

Mais après le repas, nous poursuivons cette visite, hein ?